Philippe de Vomécourt
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Gauthier, Antoine |
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Philippe de Vomécourt, né le à Chassey-lès-Montbozon et mort le (Paris 13e), fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du Special Operations Executive (SOE).
Biographie
[modifier | modifier le code]Synthèse
[modifier | modifier le code]Recruté en par son frère Pierre, il met sa propriété près de Limoges à la disposition du SOE pour réceptionner les agents envoyés d’Angleterre en France et y reçoit notamment le premier parachutage d'armes en France mi-.
Sous le nom de guerre de « Gauthier », il coordonne le développement du réseau VENTRILOQUIST couvrant la zone libre, et aide à l'évasion de Mauzac en .
Il est arrêté par la police française en et condamné à dix ans de prison. Incarcéré au Centre de détention d’Eysses (Villeneuve-sur-Lot), il parvient à s'évader en et à rentrer en Angleterre via les Pyrénées et l’Espagne. Après y avoir suivi un entraînement de quelques semaines, il revient en France en , pour diriger jusqu'à la libération, sous le nom de guerre « Antoine », le réseau Antoine-VENTRILOQUIST en Sologne.
Chronologie détaillée
[modifier | modifier le code]Avant guerre
[modifier | modifier le code]- 1902 : Philippe de Vomécourt naît le . Il est élevé en Angleterre, comme ses frères Jean et Pierre.
- 1914-1918 : immobilisé en Angleterre où il fait ses études (Beaumont College), il s'engage dans l'armée anglaise, dès que son âge le lui permet. Il reçoit le grade d’O.T.C.
- 1919-1939 : rentré en France après la paix, il y fait son service militaire avec sa classe, comme mécanicien dans l'Armée de l'air.
- Après sa démobilisation, il passe dix ans en Afrique dans les colonies britanniques, se marie en France au cours d'un séjour dans la métropole, puis à un voyage suivant, il emmène sa famille en Afrique.
Pendant la guerre
[modifier | modifier le code]- 1939 : à la déclaration de guerre, âgé de 37 ans et ayant sept enfants, il n'est pas mobilisé.
- 1940 : à l'armistice, sans quitter la France comme son frère Pierre, il n'accepte pas l'occupation et entreprend des actions pour s'y opposer. Il obtient un emploi d’"inspecteur des Chemins de fer", responsable des trains de marchandises spéciaux. À ce poste, qui lui permet de circuler librement partout en France, il est en mesure d'organiser sur une grande échelle la perturbation des mouvements ferroviaires, tout en faisant rapport mensuellement aux Allemands sur les actions qu'il mène pour retrouver les wagons égarés, actions qui échouent le plus souvent, naturellement.
- 1941 :
- Première mission
- Définition de la mission : commencer à organiser les réseaux action SOE dans l'ensemble de la zone libre.
- Mai. Le matin du 12, son frère Pierre, qu'il n'a pas vu depuis un an, se présente à sa propriété de Bas-Soleil. Il était en Angleterre, où il a été recruté par le SOE, et il a été parachuté dans la nuit du 10/11 près de Châteauroux et y a retrouvé son opérateur radio Georges Bégué, parachuté quelques jours auparavant, dans la nuit du 5/. Sans hésiter, Philippe accepte la mission que lui propose Pierre : il prend en charge l'organisation des premiers groupes d'action dans l'ensemble de la zone libre. Pierre fera de même en zone occupée, et ils proposeront à Jean la zone interdite.
- Juin. Dans la nuit du 13/14, un parachutage d'armes, préparé par Pierre et Georges Bégué, a lieu dans un champ de la propriété de Philippe. Modeste, car il n'apporte que deux containers, il est notable car c'est le premier parachutage d'armes réalisé par le SOE en France.
- 1942 : mai. Il est arrêté à la gare d’Issoudun, mais réussit à s'échapper. Juin : reprise des parachutages interrompus depuis un an. Il y en aura 1 en juin, 5 en juillet, 6 en août, 1 en septembre, 2 en octobre. Septembre : il propose de séparer son réseau en trois groupes, qu'il coordonnerait, confiés à Henri Sevenet, M. Aron et Étienne Piercy.
En prison
[modifier | modifier le code]- Novembre. Le 13, il est arrêté chez lui par la police de Vichy, qui lui affirme que c'est pour lui éviter d'être pris par les Allemands. Il est conduit à la prison de Limoges, puis à Lyon, où un juge le fait incarcérer sous son nom (moins connu des Allemands) de Crevoisier, et sous la charge principale d’« association de malfaiteurs ». Il est emmené à la prison Saint-Paul. Un tribunal spécial, présidé par Joseph Darnand en personne, le condamne à dix ans de prison. Grâce à l'aide de l'aumonier de la prison Saint-Paul, il réussit à prendre contact avec Londres, qui lui demande de préparer l'évasion du général de Lattre de Tassigny, incarcéré aussi. Un plan complet est élaboré, mais le général renonce.
- 1943 : juillet. Avec deux cents prisonniers, il est transféré au Centre de détention d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
- 1944 : retour en Angleterre
- Janvier. Le 3, il s'évade d’Eysses, ainsi que 53 autres prisonniers, avec l'aide d'Yvan Henri Gaillard, gardien de prison[1]. Il entame son voyage de retour en Angleterre, qui passera par les Pyrénées et l'Espagne, en compagnie de Gaillard.
- Mars. Le 8, il arrive en Angleterre. Il suit un entraînement de quelques semaines.
- Deuxième mission en France
- Définition de la mission : organiser l'action de cinq équipes du SOE, composées d'un chef, d'un adjoint et d'un opérateur radio. La zone d'action concerne six départements (centrés sur la Sologne) : Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Sarthe, une partie de l’Indre ; une partie de l’Indre-et-Loire. Son nom de guerre est « Antoine ». Sur ses papiers il s'appelle de Saint-Paul (du nom de la prison où il a été détenu à Lyon ; ses camarades le connaîtront comme le Commandant Saint-Paul). Mais il a d'autres identités : Philippe de Courcelles ; Monsieur l'Homme (identité d'un garde-chasse qui a existé) ; ...
- Avril. Quelques jours avant son départ, il glisse pendant une séance de culture physique et se déchire un muscle de la jambe : il devra faire le voyage en Lysander, tandis que ses équipiers seront parachutés avant lui, tels Stanislaw Makowski, son adjoint, et Muriel Byck « Violette », son opérateur radio. Dans la nuit du 9/10[2], il est déposé par Lysander près de Châteauroux[3]. Il se rend à Loches.
Source : Paul Guillaume, La Résistance en Sologne, J. Loddé, sans date (1946 ?), pages 38-41. Dans ce texte, Saint-Paul désigne Philippe de Vomécourt.
De Loches, il envoie dans le Loir-et-Cher Claude Wordson, Simon et la radio « Michèle » qui, tous trois, avaient été parachutés. Simon vient en éclaireur prospecter le secteur de Romorantin, puis retourne chercher un apiculteur de l’Indre, M. Bonnin, et tous deux prennent contact d'abord avec Antoine Vincent de Salbris ; quand l'équipe est installée et au travail, Simon va rendre compte à Saint-Paul.
Après avoir reconnu la région, celui-ci envoya à Orléans l'équipe d'Étienne (Wilkinson), de Silvain, et de Nadine, qui fut tuée plus tard. Dans le Cher, il adopta comme agent Colomb (de Vogüé) qui dirigeait déjà la résistance armée dans ce département, et il se contenta de la soutenir jusqu'au bout et de l'armer.
Les équipes annoncées n'ayant pu être toutes mises en place, à la suite d'arrestations et de contre-ordres, Saint-Paul regroupe son personnel, afin de le répartir le mieux possible dans le secteur qu'il est chargé d'organiser ; c'est pourquoi il déplace l'équipe de Claude et Simon et l'envoie dans la Sarthe, et il prend lui-même sa succession dans le Loir-et-Cher ; il s'adjoint Maurice, qui avait été parachuté à Argenton-sur-Creuse et garde la radio « Michèle » ; son adjoint, appelé successivement « Jean » et depuis la bataille de Souesmes, « Maurice » et « Dimitri », de son vrai nom Makowski, était un Anglais d'origine polonaise, impétueux et audacieux.
Un peu plus tard, Saint-Paul adopta un nouveau collaborateur, le captain Maurice Alexandre Lostrie « Alex », qui lui fut présenté par Mercier, chef départemental de la Résistance dans le Loiret, et il le chargea de l'instruction des hommes comme artificier.
Saint-Paul installa son PC à Salbris chez Antoine Vincent, garagiste, le premier Français qui le seconda. Celui-ci vint trouver Marcel Matron à Saint-Viâtre, au début d'avril et lui proposa d'entrer en contact avec un Canadien qu'il cachait. Son invitation ayant été acceptée avec enthousiasme, Antoine Vincent conduisit à Saint-Viâtre Saint-Paul qui promit à Marcel Matron des parachutages immédiats d'armes, à condition de disposer de terrains appopriés. Marcel Matron lui désigna aussitôt le terrain de M. Garnon, et celui de Rennetour. Les parachutages commencèrent les jours suivants avec l'indicatif « Lina est une femme charmante », qui annonça le premier parachutage en Sologne ; puis... « Paul joue de l'accordéon » ; « Pataud est un bon chien » ; « Saint Philippe renie Philippe Pétain ». Grâce à Saint-Paul, la Résistance en Sologne étant armée pouvait désormais passer aux actes.
Saint-Paul, toujours désireux d’étendre son rayon d’influence, demanda à entrer en relations avec les chefs de Marcel Matron. Un rendez-vous fut pris pour le surlendemain à la Villa des Pins, à Yvoy-le-Marron chez le lieutenant-colonel Vésine de la Rüe (dit colonel Dufour[4]). Saint-Paul, qui fit le voyage à bicyclette avec Antoine Vincent et Marcel Matron, rencontra le colonel Dufour et le colonel Marc (O'Neil) « Formule »[5], ainsi qu'une quinzaine d'autres représentants de la Résistance et leur fut présenté par Marcel Matron et Antoine Vincent. On élabora des projets, mais on se heurta à un obstacle qui paraissait insurmontable : la pénurie presque totale d'armes. Marc, le délégué militaire régional, et Saint-Paul se heurtèrent vivement sur cette question, mais Saint-Paul, avec son esprit pratique s'imposa à l'assistance et promit du matériel de guerre en quantité invraisemblable. L'espoir renaît donc chez les Résistants, les cartes sont déployées sur la table ; on pointe les terrains de parachutage, dont cinq réclamés de toute urgence par Saint-Paul sont déjà aménagés. Les chefs qui avaient été si souvent déçus par les promesses de parachutage, et l'annonce de distributions d'armes, n'osaient croire que cette fois la Résistance serait armée pour les opérations de la libération ; mais 48 heures après la réunion, le capitaine Marcel Matron recevait les premiers parachutages. Saint-Paul avait fait démarrer la Résistance en Sologne.
Il installa dès lors au maquis de Saint-Viâtre son PC qui fut le centre le plus actif de la Résistance en Sologne ; puis à partir du , il élut domicile à Nouan-le-Fuzelier, chez M. Dazenière, électricien à la SNCF. Enfin, après le siège du maquis de Salbris à Souesmes, Makowski « Dimitri » fut également hébergé par Dazenière. Les risques étaient grands, mais, pour éviter de brûler la maison, il était interdit aux courriers du maquis de venir y prendre contact avec Saint-Paul, qui donnait rendez-vous ailleurs.
- Juin. Le 1er, parmi les messages d'alerte émis par la BBC, « Les sanglots longs des violons d'automne » est destiné au réseau VENTRILOQUIST pour demander à ses saboteurs ferroviaires de se tenir prêts. Le 5, à 21 h 15, sont envoyées par centaines les deuxièmes parties des messages, et pour VENTRILOQUIST, c'est « Bercent mon cœur d'une langueur monotone » qui signifie qu'il faut agir cette nuit même[6].
- Octobre. Il rentre chez lui, et retrouve sa femme, qui le croyait mort, car aucun des messages qu'il lui avait envoyés n'avait été transmis. Trois jours après, il s'engage dans l'UNRRA
Après la guerre
[modifier | modifier le code]- 1946 : le , le général de Lattre de Tassigny inaugure un monument élevé à la mémoire des combattants de Souesmes (bataille du ). À cette occasion, il salue les chefs de la résistance en Sologne, dont Philippe de Vomécourt, son ancien camarade de détention à la prison Saint-Paul, à Lyon.
- 1964 : il meurt le à Paris 13e.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Les médailles suivantes sont citées page 4 de son livre Les Artisans de la Liberté, paru en français (1975) onze ans après sa mort :
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre –, palme de bronze
- Médaille des évadés
- Ordre du Service distingué (Royaume-Uni) le
- Distinguished Service Cross (États-Unis)
- Croix de guerre (Pologne)
Le site Special Forces Roll of Honour cite également :
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 31 mars 1947)
Identités
[modifier | modifier le code]- État civil : Philippe Albert de Crevoisier de Vomécourt
- Comme agent du SOE
- Nom de guerre (field name) : « Gauthier » (première mission) ; « Antoine » (deuxième mission)
- Nom de code opérationnel : VENTRILOQUIST (en français VENTRILOQUE)
- Nom enregistré par le juge de Limoges : Crevoisier
- Pseudo connu des Résistants (deuxième mission) : Commandant Saint-Paul (par référence à la prison de Lyon)
- Faux papiers : Philippe Robert de Courcelles, né le à Paris XVIe, célibataire, agent commercial. Signalement : 1,70 m ; nez : rect. ; visage : ovale ; yeux : marron ; teint : mat ; cheveux : bruns ; signes particuliers : porte des lunettes. Carte délivrée à Paris le .
Parcours militaire : Captain (deuxième mission) ; Major (ultérieurement). Pour accéder à une photographie de Philippe de Vomécourt, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d’article.
Famille
[modifier | modifier le code]La famille (de Vomécourt) est originaire de Lorraine.
- Son grand-père : torturé et tué en 1870.
- Son père : en 1914, âgé de 45 ans, il s'engagea et fut tué au front presque immédiatement, laissant cinq enfants, que la mort de la mère rendit orphelins peu de temps après.
- Ses frères : Jean (1899-1945) et Pierre (1906-1986), furent aussi agents du SOE.
- Sa femme : arrière-arrière-petite-fille du savant Gay-Lussac (1778-1850). Ils eurent sept enfants.
La propriété familiale de sa femme, appelée Bassoleil, dont l'adresse est Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), la ville de naissance de Gay-Lussac, a joué un rôle important, dès 1941, dans l'histoire du SOE en France. Elle est située au nord du territoire communal, à environ 15 kilomètres à l'est de Limoges, à 2 km à l'est de la halte ferroviaire de Brignac (sur la ligne Limoges-Tulle). Elle se compose de 120 hectares de terrain et d'une maison de style colonial, entourée de balcons, construite par Louis Gay-Lussac, fils du savant.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Ses mémoires ont été publiées en deux langues et sous plusieurs titres :
- (en) Who lived to see the Day. France in Arms 1940-45, London, Hutchinson, 1961
- (en) An Army of Amateurs: the story of the SOE Resistance movement in France, by One of the Three Brothers Who organized and ran it, New York, Doubleday & Company, 1961
- (fr) Les Artisans de la Liberté, traduit de l'anglais par Patricia Owen, PAC, 1975. (ISBN 2-85336-010-5)
Notes
[modifier | modifier le code]- Source : Jean Nocher, p. 204.
- Les sources varient sur la date :
- Pour Philippe de Vomécourt lui-même, c'est la nuit du 8/9 ; en effet, il écrit p. 155 : « Nous étions le 9 avril 1944, et le jour de Pâques. J'étais arrivé « avec les cloches » [...] ». Et en 1944, le dimanche de Pâques tombait bien le 9 avril.
- Hugh Verity, p. 298, donne les indications suivantes : • nuit du 9/10 • terrain BILLARD • deux autres passagers, Lise de Baissac et Arnaud de Vogüé.
- M.R.D. Foot indique p. 515 : nuit du 16/17.
- Terrain « BILLARD », au nord-ouest de Châteauroux, 2 km S/SO de Villers-les-Ormes.
- Il est l'un des fondateurs du VPO (Volontaires Paysans et Ouvriers).
- Délégué militaire régional.
- Source : Foot, p. 521. On note que les messages de la BBC diffèrent du texte du poème de Verlaine (qui écrit « de l'automne » et « blessent »). Contrairement à une idée répandue, ces vers de Verlaine étaient bien destinés à VENTRILOQUIST uniquement, chaque réseau ayant reçu des messages spécifiques.
Sources et liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Fiche deVomecourt, Philippe Albert de Crevoisier sur le site Special Forces Roll of Honour.
- Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
- Paul Guillaume, La Résistance en Sologne, 251 pages, Orléans, J. Loddé, sans date (probablement 1946).
- François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2006, (ISBN 2-221-09997-4). Article "Vomécourt, Philippe de Crevoisier de" signé Michael R. D. Foot, pages 548-549.
- Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., préface de Jacques Mallet, 5e édition française, Éditions Vario, 2004, (ISBN 2-913663-10-9)
- Jean Nocher, Les Clandestins - La Vie ardente et secrète de la Résistance, Gallimard, 1946.
- Alain Rafesthain, Le Maquis de Souesmes en Sologne - Enquête sur un combat héroïque de la Résistance, préface de Claude Seignolle, collection passé simple, Royer, 1992, (ISBN 2-908670-05-4).